Le nouveau thème -pas celui d’Anna- nous emmène vers le bulot. Et ne croyez surtout pas que c’est pour buller. Dans la digne (pas dingue) lignée de l’huître, ce mollusque prosobranche rivalise fièrement avec sa copine bivalve (sans rapport avec tout pneu de vélo) sur le plan de l’intelligence ou, plutôt (pas celui qui a du chien) sur l’absence de cette intelligence. On ne peut quand même pas lui reprocher de ne pas avoir de “six bulots”.
Il ne faut pas oublier, non plus (c’est-à-dire par temps sec), tous les dérivés nominatifs (sans se faire de cheveux) qui le composent, ou décomposent, parfois : le calicoco (et on ne se permettra aucun jeu de mot cette fois, étonnant, non ?), le killog (sans les Corn Flakes), le bavoux ou le chanteur (s’il ne s’appelle pas Michel, il a une chance de survivre en ce début d’année).
Issu d’une famille peu connue, de son père, Gaston Ropode, et de sa mer, Océane Atlantique, le dernier des petits bulots est toujours très apprécié par son ami Gus Tatif. Il faut dire que le dernier des petits bulots est aussi très lié à un autre de ses copains, Paul Emploi, car des bulots, il n’en reste plus guère (quoi qu’une bonne guerre, disent les anciens…).
Ce spécialiste de la trilogie métro bulot dodo doit donc être bien nettoyé avant de le cuisiner car il prend souvent l’amer, surtout avec la rame du premier de la trilogie (bien qu’il n’ait qu’une seule maison). Il faut donc le passer au court-bouillon s’il n’a pas tout bu (sinon le bouillon est plus long), et c’est là que l’on entend : il a tout bu l’eau ! Mais attention de bouillon à gode froid, il n’y a qu’un pas.
Sale temps tout de même pour le bulot qui, de l’étal (pas celui de l’âge) un peu frais du marchand était tout content de sauter dans cette belle eau salée et chaude, très chaude… Trop chaude ! Il en a bavé le pauvre.
Recherché par toutes les peaux lisses de la mer, le bulot est un nécrophage (et donc un nécro pas très spirituel) qui prend plaisir à détecter sa nourriture grâce à son osphradie (“os” vous l’aura dit). Ce sont certaines molécules aminées (comme les dessins ?) qui excitent son appétit (restez calme, on a dit “son appétit” !). Finalement il ne fait pas bon croiser cet individu quand on est un poisson ou un crabe… à l’état cadavérique (le premier qui dit qu’à ce stade c’est plus très grave… a raison !). Il ne touche, par contre, jamais aux bateaux, ses parents lui ont enseigné plus jeune : “Laisse, cargo !”.
Il est connu pour avoir un pied particulièrement développé (ce qui a d’ailleurs donné naissance à l’expression “prendre son pied” quand on le déguste) et, comme le cerveau n’est pas là, ça lui ferait une belle jambe, sa vivacité d’esprit (comme disait P’étula…) n’est pas des plus reconnues, surtout sur son terrain favori : le bulodrome.
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